Ce qui rend le DCAS si unique, c'est l'utilisation de véhicules spécialisés qui s'inscrivent dans la structure sociale complexe des EAU. Pouvez-vous nous en dire plus sur votre flotte.

En fait, la flotte du DCAS comprend des véhicules pour une grande variété de services ambulanciers, dont certains ne sont pas disponibles en Allemagne. Dans le cas d'appels d'urgence provenant de patientes, par exemple, seuls les services d'urgence et les médecins féminins sont envoyés. Une femme s'assoit également au volant du véhicule de sauvetage rose afin de maintenir les facteurs de stress au plus bas possible pour toutes les personnes impliquées. Des ambulances spécialement équipées pour les femmes enceintes et les enfants sont également utilisées. En outre, il existe des "ambulances spéciales pour les crises cardiaques", des ambulances pour les infections, des ambulances lourdes pour le transport des patients obèses et des véhicules spécialement équipés pour les personnes à mobilité réduite. Comme les accidents se produisent souvent dans le désert pendant la conduite hors route (nous l'avons signalé dans le numéro 2), des véhicules hors route spéciaux sont toujours disponibles. Ceux-ci sont en outre équipés d'un drone porteur de matériel qui peut faire voler un défibrillateur et du matériel de pansement vers le patient, par exemple. La DCAS exploite également trois autobus de gestion des catastrophes pour répondre à tout type de crise ou de catastrophe. En tant que membre de l'équipe C-Desaster de l'unité maritime, un bateau et des Jet skis sont également en service sur Dubai Creek.

2. Une mission à Dubaï serait-elle organisée de la même manière qu'en Allemagne ?

Oui, car la DCAS réagit également en fonction du système de rendez-vous. Après un appel d'urgence au centre de contrôle, un premier intervenant, doté d'un ambulancier paramédical, est d'abord envoyé. L'ambulancier paramédical peut alors demander un véhicule d’urgence et un médecin sur place. Si le message d'urgence indique déjà qu'un véhicule est nécessaire, l’ambulancier, le véhicule et, au besoin, le médecin d'urgence interviendront immédiatement. Une particularité est que les intervenants attendent dans les 123 postes de sauvetage stratégiquement répartis dans l'émirat, tandis que les véhicules sont partiellement répartis dans la ville. Le centre de contrôle peut les voir en permanence sur la carte via le système de télémétrie d'Acetech et alerte le véhicule libre le plus proche. Des efforts sont actuellement déployés pour réduire la période d'assistance de huit à six minutes.

3. Comment le personnel de la DCAS est-il structuré ?

La DCAS emploie environ 1000 personnes et travaille en deux équipes. Environ 250 personnes travaillent à chaque quart de travail ; au moins deux d'entre elles sont médecins urgentistes. Une particularité de nos collaborateurs est leur diversité. La population des Émirats arabes unis étant composée de nombreuses nationalités, nous avons besoin dans le centre de contrôle de personnes parlant les langues les plus diverses : arabe, anglais, français, espagnol, hindi, pachtou, ourdou, philippin, chinois et russe.

4 En Allemagne, nous sommes de plus en plus confrontés à une pénurie de main-d'œuvre qualifiée. Comment le recrutement et la formation du personnel sont-ils organisés à Dubaï ?

Comme c'est typique pour les EAU, la plupart de nos spécialistes viennent également de l'étranger. Cela signifie qu'ils ont terminé leur formation dans leur pays d'origine et qu'ils ne participent qu'à un programme de formation de 22 jours pour adapter leurs méthodes de travail à nos conditions. Ce système fonctionne bien, mais malheureusement les ambulanciers paramédicaux étrangers nous quittent souvent après quelques années et retournent dans leur pays d'origine. C'est pourquoi de plus en plus d'émiratis ont été formés ces dernières années dans le cadre de l'émiratisation*. A l'heure actuelle, 65 Emiratis au total travaillent dans le service de sauvetage de la DCAS. Dans notre propre académie, la formation dure trois ans, comme c'est le cas pour les ambulanciers paramédicaux en Allemagne.

Merci beaucoup pour cette interview !